Le royaume de Naples (en italien : Regno di Napoli) est une dénomination courante, mais non officielle de l'ancien royaume d'Italie méridionale dont la capitale était Naples. Sa dénomination officielle était Regnum Siciliae citra Pharum, c'est-à-dire « royaume de Sicile en deçà du détroit de Messine » (« Sicile citérieure » ou « péninsulaire », par opposition à la « Sicile ultérieure » ou « insulaire » ou « au-delà de détroit de Messine »).
Issu de la partition en 1282 du royaume de Sicile, créé en 1130 par le Normand Roger de Hauteville, il en regroupait les terres péninsulaires, situées au sud des fleuves Tronto sur la côte adriatique et Liri-Garigliano sur la côte tyrrhénienne et des monts Simbruins dans les Apennins.
Le royaume nait de la scission de fait du royaume de Sicile, à la suite des Vêpres siciliennes de 1282. Charles d'Anjou, chassé de Sicile par les troupes de Pierre III d'Aragon, se maintient sur la partie continentale du royaume, dont Naples devient la capitale, ce qui entraîne une forte croissance de la ville auparavant dominée par Palerme.
Sous le règne de Robert , le royaume de Naples connaît une période de paix et de prospérité. Le roi fait de Naples un des centres culturels de l'Italie, invitant à sa cour Giotto, Pétrarque et Boccace.
La seconde partie du voit cependant s'amorcer une période de déclin due à la lutte entre deux branches de la dynastie pour régler la succession de Robert , puis de sa fille, la reine Jeanne . La maison d'Anjou-Duras finit par triompher, avec Charles III, duc de Duras, qui fait assassiner la reine Jeanne en 1382.
Son fils, Ladislas , étend le territoire du royaume sur une partie de l'Italie centrale, caressant le rêve d'unifier la péninsule. À sa mort sans héritier en 1414, c'est sa sœur, Jeanne II, qui monte sur le trône.
La dynastie angevine de Naples, par le jeu des successions, hérite en 1323 de la couronne de Hongrie lorsque Charles Martel d'Anjou la reçoit à la mort de sa mère Marie de Hongrie en 1323.