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Claude Calame, né à Lausanne en 1943, est un helléniste et anthropologue suisse, auteur de travaux sur la mythologie grecque, sur la société de la Grèce antique et sur la modernité néolibérale. Claude Calame fait des études de lettres classiques à l'université de Lausanne, effectuant plusieurs séjours à Paris et à Londres. De 1970 à 1974, il est chargé de cours de grec ancien à l'université d'Urbino, en Italie. De retour à Lausanne, il y enseigne dans un lycée classique de 1975 à 1984. Il obtient un doctorat d'État en 1977. Pendant l'hiver 1981-1982, il effectue une recherche de terrain dans la région du Sepik, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le cadre de recherches en anthropologie. De 1984 à 2003, il est professeur de langue et littérature grecques à l'université de Lausanne. Durant cette période, il part à plusieurs reprises enseigner à l'étranger, notamment à l'université Yale aux États-Unis. En 1998-1999, il devient directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales à Paris et est titularisé en 2001. Il est alors rattaché au Centre Louis-Gernet de recherches comparées sur les sociétés anciennes, devenu Centre AnHiMA (Anthropologie et histoires des mondes anciens). Les travaux de Claude Calame tendent à mêler à la démarche philologique des études classiques les apports de l'anthropologie et de la sémiotique. Son approche des mythes grecs, largement influencée par la pragmatique, attache une grande importance aux contextes de leur énonciation ; elle revendique en cela sa distance par rapport au structuralisme lévi-straussien. Des textes grecs envisagés dans leur dimension pragmatique entre récit fictionnel et rituel il propose, dans une perspective ethnopoétique, une approche combinant anthropologie historique, histoire des religions et analyse des discours. Le regard décentré qu’implique une telle perspective critique invite aux engagements politiques d’un praticien des sciences humaines sollicité par le présent – notamment sur la question de la fabrication sémiotique, culturelle et éco-sociale de l’humain et quant aux implications de la mondialisation néo-coloniale dans les discriminations dont demandeurs d’asile et migrants sont les victimes en régime néo-libéral.
Martine Laprise, Sara Sonia Formery Regazzoni