La Muttawa (en arabe : مطاوعة) ou officiellement Hay'ah (en arabe : هيئة) est le nom de la police religieuse dans certains pays musulmans, dont le rôle est d'appliquer les principes de la charia dans la sphère publique. Ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice Le ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice afghan est mis en place en 1992 sous le régime de Rabbani, puis renforcé par les Taliban dès 1996. Le ministère, alors dirigé par Maulvi Muhammad Qalamuddin, est chargé d'exécuter les peines prescrites (hudud) par la loi islamique (charia), notamment en ce qui concerne la lapidation des personnes reconnues coupables d'adultère (zina). À la chute de l'Émirat islamique d'Afghanistan, le ministère disparaît, puis est réinstauré en 2003 sur décision de la . En 2006, sous la présidence d'Hamid Karzai, il est intégré au dirigé par . Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice (Arabie saoudite) Le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice est créé en 1980 en Arabie saoudite. En 2015, ce dernier dispose d'environ 4000 agents. La police religieuse saoudienne fait respecter la charia dans l'espace public, ce qui passe par l'interdiction des comportements dits contraires aux mœurs comme l'homosexualité, la prostitution, le trafic de drogue. Elle veille à l'application des codes vestimentaires, des prescriptions alimentaires islamiques, des heures de fermeture de magasins durant les temps de prière. Elle opère des saisies de produits de consommation et des médias interdits considérés comme anti-islamiques. En 2013, le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice émet notamment une fatwa autorisant les femmes à faire du vélo et de la moto. Le , le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice est réformé par un décret du Conseil des Ministres. Il perd toutes ses prérogatives exécutives et rôle d'intervention sur la voie publique, ne gardant que sa fonction de sauvegarde de la santé morale et religieuse dans l'espace public et sa capacité à reporter les contraventions observées à la Police d'État ou aux autorités compétentes.