La veille technologique ou veille scientifique et technique consiste à s'informer de façon systématique sur les techniques les plus récentes et surtout sur leur mise à disposition commerciale (ce qui constitue la différence entre la technique et la technologie). Cette activité met en œuvre des techniques d'acquisition, de stockage et d'analyse d'informations et leur distribution automatique aux différentes sections concernées de l'entreprise, à la manière d'une revue de presse. Ces informations peuvent concerner une matière première, un produit, un , un procédé, l'état de l'art et l'évolution de l'environnement, scientifique, technique, industriel ou commercial de l'entreprise. Elle permet aux bureaux d'études d'être informés des baisses possibles de coût ou d'augmentation de qualité dans le cadre de l'analyse de la valeur. L'entité de production connaît mieux grâce à elle ses limites de production et sa concurrence future.
Elle se pratique dans la légalité et le respect de la déontologie.
La veille technologique s'est développée en France depuis la fin des années 1980. En 1988, un « comité d'orientation stratégique de l'information scientifique et technique de la veille technologique » est créé par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. La notion de « veille technologique » est alors définie.
En 1989, l'union des industries chimiques a consacré un atelier de veille technologique. C'est lors du plan (1989-1992) qu'a été pris en compte l'ensemble « veille technologique et politique des brevets ».
La définition la plus précise semble être celle de François Jakobiak, l'un des « pères » de la veille technologique en France, avec Henri Dou, créateur du Centre de Recherche Rétrospective de Marseille (CRRM), premier organisme français de recherche et de formation en matière de veille :
En 1989, Henri Dou a créé le premier DEA d'information stratégique et de veille technologique à l'Université Aix-Marseille.