Le profilage racial ou profilage ethnique désigne le comportement discriminatoire d'une autorité, en particulier la police, à l'égard d'un individu ou d'un groupe d'individus en fonction de son origine ethnique, nationale ou religieuse, réelle ou perçue. Comme le profilage politique et le profilage social, il se distingue du profilage criminel, utilisé par la police pour résoudre un crime, notamment parce qu'il s'exerce a priori.
Cette pratique est documentée en Europe par des enquêtes mandatées par les institutions européennes et des organismes de protection des droits de l'homme. La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance définit le profilage racial comme . Il peut notamment prendre la forme de contrôles au faciès.
Profilage racial en droit québécois
En droit québécois, l'arrêt Québec (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse) c. Bombardier Inc. (Bombardier Aéronautique Centre de formation) de la Cour suprême du Canada contient une définition du profilage racial formulée par la Commission des droits de la personne :
Le profilage ethnique a été documenté comme une pratique régulière dans certains quartiers par l'organisme de protection des droits de l'homme Human Rights Watch, y compris dans le cadre des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 (voir Confinement de 2020 en France).
En 2012, le candidat présidentiel de l'époque, François Hollande, a promis de « lutter contre le profilage ethnique ».
Le Défenseur des droits, l'institution française indépendante des droits de l'homme, a publié des rapports en 2014 et 2017 critiquant ces pratiques abusives et appelant à des réformes. En 2016, la Cour de cassation a estimé que le contrôle de trois jeunes hommes par la police constituait un profilage ethnique et une « faute lourde engageant la responsabilité de l’État ».
L’enquête de Human Rights Watch montre que la police vise souvent des jeunes des minorités pour ces contrôles, y compris de jeunes enfants.