Les Nerviens (Nervii en latin) étaient l'un des plus puissants peuples belges du nord/nord-est de la Gaule (Gaule belgique dans la terminologie romaine). Durant l'époque romaine, leur capitale était Bagacum — Bavay —, à l'est de l'Escaut, qui les séparait des Ménapes et des Atrébates. Ces cités contrôlaient une grande partie de l'importante route commerciale de Amiens à Cologne.
En latin, Neruus et ses dérivés sont en rapport avec les muscles et les nerfs.
vignette|Situation des Nerviens au
Jules César commence son rapport (Commentaires sur la Guerre des Gaules) en rappelant que la Gaule comprenait 3 régions : l'Aquitaine, la Gaule 'elle-même' ou Gaule celtique, et la Gaule belgique. Il ajoute que ces trois pays « se distinguent par leurs lois, us et coutumes et langues ». Cela eut néanmoins pour conséquence que des peuples non uniquement celtes furent intégrés à cette entité tripartite de « Gaule », dont les Nerviens, et qu'à l'inverse d'autres peuples celtes continentaux en furent exclus. Les Belges étaient considérés comme « les plus braves des trois [régions] » qui, selon César, constituaient « sa » Gaule. Ayant conquis tout le territoire entre les Pyrénées et le Rhin, .
Jules César considère les Nerviens comme les plus farouches des Belges, eux-mêmes considérés comme les plus braves de toute la Gaule. Leur culture était spartiate : ils ne pouvaient consommer de boissons alcoolisées et rejetaient toute forme de luxe, pour conserver les idées claires et un esprit combatif. Ils étaient hostiles au commerce avec l'extérieur et aux marchands. Les archéologues ont cherché à définir le territoire des tribus belges en regardant les pièces de monnaie utilisées. Les Nerviens sont associés à un statère figurant un epsilon grec. Malgré les liens avec la culture de la Tène, César précise que les Nerviens n'avaient pas de cavalerie. En fait, ils avaient mis en place des haies le long de leurs terres afin de les rendre difficile d'accès pour la cavalerie. À l'époque de César, la civitas était dirigée par 600 sénateurs.