Chronologie du Proche-Orient ancien

La chronologie du Proche-Orient ancien constitue le cadre dans lequel s'inscrivent les dates des différents événements, des règnes et des dynasties du Proche-Orient ancien. Les textes de cette époque datent ordinairement les événements selon le règne du roi actuel, par exemple sous la forme : « en l'année X du roi Y ». En comparant de multiples textes, on a pu aboutir à une chronologie relative reliant les événements de nombreuses cités et royaumes. Pour le premier millénaire , on a pu donner aux dates relatives une valeur absolue par l'identification de certains phénomènes astronomiques dont la date dans notre calendrier est connue. Par exemple, une inscription datée de la dixième année du roi d'Assyrie Assur-dan décrit une éclipse de Soleil ; les calculs astronomiques, parmi différentes dates possibles, conduisent à identifier l'éclipse du 15 juin 763 D'autres correspondances de même nature permettent de relier la chronologie relative à la chronologie absolue et d'ancrer ainsi la chronologie relative dans notre calendrier. On n'a pu établir de relations aussi précises pour les et millénaire La tablette d'Ammisaduqa constitue un document chronologique capital : elle récapitule des observations de la planète Vénus répertoriées pendant le règne d'Ammisaduqa, roi de Babylone, dont on sait, dans la chronologie relative, qu'il fut le quatrième successeur d'Hammurabi. La conjonction du lever de Vénus avec la Nouvelle lune constitue un point de repère, ou plutôt trois points de repère : ce phénomène astronomique est en effet périodique ; les calculs astronomiques conduisent, dans cet exemple, à fixer le début du règne d'Hammurabi en 1848, 1792 ou 1728 En fonction du choix que l'on fait de cette date s'ensuivent une « chronologie longue », une « chronologie moyenne » ou une « chronologie courte ». Du au millénaire av. J.-C., on distingue : l'âge du bronze ancien : le début de cette période n'est pas synchrone pour toutes les contrées.