Les Triboques (latin Triboci ou Tribocchi) sont un peuple germanique (même si certains auteurs pensent qu'ils étaient celtes) qui occupait (au sens archéologique) la plaine d'Alsace et l'Ortenau dans l'antiquité. Leur capitale à l'époque romaine est Brocomagus. L'une de leurs fortifications s'appelle Tribunci, près de Lauterbourg. Medru (ou Mider) était leur dieu principal, parmi les autres dieux germains qu'ils vénéraient. thumb|Cippe romaine de Marcus Attonius Restitutus, négociant marchand de comestibles de la cité des Triboques. Musée gallo-romain de Fourvière à Lyon. CIL XIII 2018. À côté des formes Triboci et Tribocci, on trouve à l'accusatif pluriel Triboces. Pline parle des Tribochi et Strabon des Τριβόκχοι (Tribocchoi). Jules César écrit aussi les Tribucorum. Les Triboques faisaient partie de la coalition d'Arioviste, à côté des Némètes et des Vangions. Strabon les situe en Alsace. Selon les Romains de cette époque, les Triboques seraient assimilés aux Germains et Tacite les décrit comme « évidemment germains » avec les Némètes et les Vangions. Cependant, sur la rive gauche du Rhin, la notion de Germania est une création romaine, un district militaire, englobant aussi des peuples plus sûrement celtiques comme les Lingons. Par ailleurs, on peut voir au Musée Archéologique de Strasbourg une inscription provenant de Brumath. Les noms de notables triboques qui y figurent sont soit latins, soit celtiques. Pas un seul n'est germanique. Jules César en , retraçant sa bataille finale contre Arioviste signale cette peuplade : « Alors les Germains, contraints et forcés, se décidèrent à faire sortir leurs troupes : ils les établirent, rangées par peuplades, à des intervalles égaux, les Harudes, Marcomans, Triboques, Vangions, Némètes, Sédusiens, Suèves [...] ». Strabon, au début de l'empire, mentionne : « Après les Helvètes, les habitants des bords du Rhin sont les Séquanes et les Médiomatriques ; chez ceux-ci se sont établis les Triboques, peuple germanique qu'on a fait passer de ses foyers dans cette contrée.