Philippe-Joseph Salazar, né en à Casablanca, est un rhétoricien et philosophe français, ancien « directeur de programme » (séminaire Rhétorique et Démocratie) au Collège international de philosophie (1998-2004). Ses travaux, issus de l’école française de rhétorique fondée par Marc Fumaroli, s'intéressent aux formes rhétoriques impliquées dans la formation des réalités dans les sciences humaines. Il est lauréat en 2008 du prix annuel de recherche africain de la fondation Harry Oppenheimer et couronné par le Prix Bristol des Lumières en 2015 pour son essai sur le terrorisme djihadiste Paroles armées. Il occupe la chaire de rhétorique à la Faculté de Droit de l'université du Cap. Philippe-Joseph Salazar poursuit des études secondaires au lycée Lyautey à Casablanca et au lycée Théophile-Gautier à Tarbes. Il entre ensuite en hypokhâgne au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse, où il étudie également l'arabe, puis en khâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris où il est l'élève d’Hubert Grenier et où il suit les cours d’André Pessel sur Descartes. Il intègre Normale Sup en 1975, où il assiste au séminaire de Jacques Derrida. Dès 1974, Salazar rejoint le séminaire de Roland Barthes parallèlement à une maîtrise de science politique à Panthéon-Sorbonne suivie d'un DEA sous la direction de Maurice Duverger qui lui conseille de faire de la voix un objet d’étude. Critique d’opéra (sémiotique) à l’L'Avant-scène opéra, il se lie d’amitié avec l’écrivain et psychanalyste Michel Orcel et publie, sur la voix, dans les revues Avalanche et L’Alphée où il publie en 1981 son opéra Icare. Il collabore à cette époque aux revues libérales Contrepoint (avec Michel Maffesoli, Alain-Gérard Slama) et Commentaire. Il compose l'éloge funèbre de Maria Callas, qu'il eut l'honneur de connaître, dans Libération . Il rencontre, en 1977, Georges Balandier qui publie son essai sur Savonarole, et lui commande son premier ouvrage, Idéologies de l’opéra (1980) qu'il dédie à la soprano Germaine Lubin.