La livre de l'Afrique occidentale britannique est l'ancienne devise des territoires et mandats administrés par le Royaume-Uni dans le cadre de son Empire, en Afrique de l'Ouest. Introduite en 1907, cette monnaie disparaît en 1968. Au , la livre sterling est la principale monnaie circulante sur les territoires de l'Afrique occidentale britannique que sont la Côte-de-l'Or (Gold Coast, devenu le Ghana), la Gambie, le Nigeria, et le Sierra Leone. En 1902, le Gouvernement britannique fait de la Native Currency Proclamation un moyen juridique coercitif pour obliger les habitants de ces territoires (surtout dans l'actuel Nigeria) à abandonner l'usage de la manille comme moyen d'échange au profit donc des pièces de monnaie. Sans compter des émissions antérieures irrégulières produites en général par des compagnies coloniales, des frappes officielles spécifiques commencent en 1907 ; en , est fondé à Londres le West African Currency Board (« Institut monétaire ouest-africain ») chargé de fabriquer des billets distinct sur le plan formel de ceux de la Banque d'Angleterre : la livre destinée à l'Afrique occidentale britannique, est également divisée en 20 shillings et 240 pence, et est à parité égale. Cette monnaie est adopté temporairement par le Liberia entre 1907 et 1937, remplacée ensuite par le dollar américain jusqu'en 1943. En 1919, après la disparition du Cameroun allemand et du Togoland, le Cameroun britannique l'adopte. À partir de 1957, avec le processus de décolonisation, l'ensemble des pays membres de cette union monétaire quitte ce système pour créer leur propres devises. Le dernier pays à abandonner cette monnaie est la Gambie, en 1965. Cette devise est démonétisée le . En 1907, une pièce de 1/10 de penny en aluminium — parmi les premières au monde en circulation dans ce matériau — et une pièce de 1 penny en cupro-nickel sont frappées, les deux étant trouées en leur milieu. En 1908, la 1/10 de penny est fabriquée en cupro-nickel. En 1911, la pièce de 1⁄2 penny en cupro-nickel trouée est introduite.