Éric Werner, né en , est un philosophe et essayiste suisse. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, docteur ès lettres, il a été professeur de philosophie politique à l'Université de Genève. Il a écrit plusieurs essais, notamment sur le système politique contemporain et la religion. Ce chrétien revendiqué, d'origine protestante, s'est à un moment donné converti au catholicisme, avant de s'en éloigner. Il est très proche de la Nouvelle Droite d'Alain de Benoist, pourtant connue pour ses positions néopaïennes. Outre sa collaboration avec diverses revues (Conflits actuels, Catholica), Éric Werner donne des articles à Éléments, pour présenter la pensée des grands philosophes du passé, ainsi qu'à Krisis. Chroniqueur régulier à l'Antipresse (antipresse.net). Rédige depuis 2006 L'Avant-Blog: chronique de la modernité tardive (blogger.com). En 1999, il signe pour s'opposer à la intervention militaire de l'OTAN en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix », lancée par le collectif « Non à la guerre ». La philosophie d'Eric Werner est influencée par Nicolas Machiavel, Carl von Clausewitz, Raymond Aron, Carl Schmitt, Hannah Arendt, Ernst Nolte, Alexandre Zinoviev et René Girard. Pour Werner, les guerres se justifient pour l'essentiel par des motifs territoriaux ou économiques, le droit et la morale servant le plus souvent d'écran de propagande, comme on l'a vu récemment en Irak, en Bosnie et au Kosovo. En apparence, ces guerres ont été menées comme des actions de police internationale pour le respect du droit, mais on s'est très vite rendu compte que cette image ne correspondait guère à la réalité. Il faut reconnaître en contrepartie que les États dits « traditionnels » sont aujourd'hui largement sur le déclin. Théoriquement ils restent seuls sujets du droit international, autrement dit souverains, mais cette souveraineté tend aujourd'hui à n'avoir plus qu'un caractère résiduel. Ce lent déclin remonte à la guerre de 14, mais il s'est accéléré encore ces dernières décennies, en particulier avec la mondialisation.