thumb|Représentation de Pachamama dans la cosmologie selon Juan de Santa Cruz Pachacuti Yamqui Salcamayhua (1613), d'après une image dans le Temple du Soleil (Qurikancha) à Cusco.
La Pachamama (« Terre-Mère »), issue des dévotions à la fertilité dans la cosmogonie andine, est la déesse-Terre dans certaines cultures syncrétiques présentes essentiellement dans l'espace correspondant à l'ancien empire inca.
La figure de Pachamama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quetchua, issue d'un culte majeur de la culture pré-inca Tiwanaku en Bolivie et plus ou moins mêlé de christianisme. Elle domine toutes les croyances et les religions naturistes et inspire tous les rites agraires. Elle est invoquée en tant que « patronne » de tout ce qui existe sur et sous la Terre.
Au , de nombreux peuples autochtones d'Amérique du Sud fondent leurs préoccupations environnementales sur ces anciennes croyances, affirmant que des problèmes surviennent lorsque les gens prélèvent trop sur la nature parce qu'ils prélèvent trop sur la Pachamama.
vignette|upright|Monument à la Pachamama, statue à Córdoba (Argentine), par Miguel Pablo Borgarello. Elle représente la vision occidentale de la Terre Mère Pachamama.
Pacha est un terme en aymara et en quechua qui peut signifier « Terre, monde, Univers, temps, époque ».
pacha kununuy (« tremblement de terre avec bruit puissant »).
pachamit'a (« partie du temps », chacune des quatre saisons qui divisent l'année).
pacha k'anchay (« lumière du monde », lumière du Soleil).
Mama : « mère » (terme d'origine espagnole)
vignette|gauche|Le monolithe Bennett (ou stèle Pachamama) en Bolivie le jour de sa redécouverte, en juin 1932.
La culture inca ne distingue pas l'espace et le temps ; l'espace-temps est appelé « pacha », en quechua et en aymara. Le nom de Pachamama est intimement associé à ce concept. Les Incas réalisaient en l'honneur de la Pacha, des sacrifices de vigognes.