La basilique Saint-Vital (Basilica di San Vitale) est une basilique italienne datant du , située à Ravenne, en Émilie-Romagne. C'est l'un des monuments les plus représentatifs de l'architecture et de l'art byzantins en Europe occidentale. Connue pour son ensemble de mosaïques du , elle est inscrite, avec d'autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. La légende rapporte que l'édifice aurait été érigé sur les lieux du martyre de saint Vital. Cependant, il n'est pas certain qu'il s'agisse de saint Vital de Milan ou d'un autre saint Vital dont les reliques ont été découvertes en même temps que celles de saint Agricola par saint Ambroise, en 393, à Bologne. Sa construction est commencée par l'évêque Ecclesius en 526, et terminée en 547 par le vingt-septième évêque de Ravenne, Maximien, pendant la période de l'exarchat (période pendant laquelle ce territoire dépendait de l’empire romain d’Orient). L'édifice combine des éléments architecturaux romains (le dôme, la forme des portails, les tours) avec des éléments byzantins (l'abside polygonale, les chapiteaux, la construction en briquettes). L'église est d'une importance majeure pour apprécier l'art du et de la période justinienne, car elle est la seule à subsister de cette période, et à n'avoir pratiquement subi aucune transformation jusqu'à nos jours. Sa construction a été financée par un banquier grec, Julien l'Argentier, dont on sait très peu de chose, si ce n'est qu'il finança également la construction de la basilique Saint-Apollinaire in Classe, vers la même époque. Le véritable bienfaiteur peut aussi avoir été l'empereur byzantin lui-même, qui considérait la fondation d'églises comme un outil de propagande et comme une façon de renforcer les liens de certains territoires avec l'empire. Le plan de l'édifice passe parfois pour avoir été inspiré par celui de l'Anastasis, l'église de la Résurrection que a fait construire à Jérusalem sur le site du Saint-Sépulcre (et qui a été détruite par les Perses en 614).