vignette|upright=1.5|Texte en Garamond Adobe romain et italique.
L’italique est le nom de la graphie cursive inclinée vers la droite. Elle s’oppose à la graphie en romain dont les caractères sont droits.
L’écriture italique a été inventée en 1499 par Francesco Griffo, en réponse à la demande d’Alde Manuce, imprimeur vénitien qui voulait réduire la taille des livres, afin d’en faciliter l’accès aux étudiants. Ces caractères penchés furent à l’origine appelés « lettres vénitiennes », et ensuite nommés « italiques », car ils venaient effectivement d’Italie.
L'emploi de l'italique s'est généralisé pour citer les titres de livres à la suite de l'exemple donné par Vincenzo Coronelli (1650-1718) dans sa grande encyclopédie.
Les œils de l’italique ne sont pas simplement des variantes obliques de la romaine ; l’œil d’un caractère italique traditionnel doit être plus cursif que celui qu’il a en romaine et doit provenir d’une fonte différente :
Cependant, actuellement, de plus en plus de polices de caractères n’ont, en guise d’italique, que des obliques dont le tracé est calculé automatiquement à partir du romain :
La distinction entre l’italique cursif et l’italique penché prend tout son sens avec l’alphabet cyrillique, dans lequel les différentes graphies sont particulièrement distinctes, en particulier sur les minuscules и et т.
En typographie française l’italique s’applique :
aux mots ou citations en langue étrangère (ibidem, un come back, la Realpolitik...) et notamment aux taxons écrits en latin scientifique (la russule jolie, Russula lepida) ;
aux citations de mots isolés ;
aux ;
aux ;
aux ;
aux noms de toutes les œuvres d'art (peinture, sculpture, etc.) ;
aux noms de bateaux, avions, trains et sondes spatiales, parfois aux bâtiments ;
aux notes de musique ;
dans les travaux scientifiques, aux variables ;
aux autonymes (mots ou caractères qui se désignent eux-mêmes) ;
pour marquer l’emphase ;
certaines parties du paratexte telles les réactions du public dans un procès-verbal, ou encore les didascalies au théâtre.