La syntaxe est, à l'origine, la branche de la linguistique qui étudie la manière dont les mots se combinent pour former des phrases ou des énoncés dans une langue.
On distingue la syntaxe, qui concerne les expressions [les mots], de la sémantique, qui concerne ce qui est visé par les expressions [le sens, la signification/les choses].
Le terme a un sens similaire en informatique, bien qu'il s'applique à une terminologie différente. Ainsi, la syntaxe dicte la grammaire formelle d'un langage, c'est-à-dire des règles d'agencement des lexèmes (en informatique, ce sont des entités lexicales d'un langage informatique) en des termes plus complexes, souvent des programmes. Dans la théorie des langages formels, ce qui joue le rôle de lexème est en général appelé lettre ou symbole, et les termes produits sont appelés mots.
D'un point de vue purement linguistique, la syntaxe étudie :
l'ordre des mots — par exemple, en français, celui-ci peut changer le sens de la phrase : « Jean frappe Paul » par rapport à « Paul frappe Jean » ;
les catégories grammaticales ou parties du discours — par exemple, dans la phrase « Il fait beau », le mot « Il » est un pronom impersonnel, « fait beau » est une locution verbale ;
les phénomènes de rection — par exemple, dans la phrase « Le petit chat dort », le nom « chat » régit le verbe « dort » ainsi que le déterminant « le » et l'adjectif « petit ». Cette hiérarchie peut être représentée par un parenthésage : [[le petit] chat [dort]] ou par des liens de dépendance ;
les fonctions grammaticales — par exemple, dans la phrase « Je mange à la cantine », le pronom « Je » est le sujet de « mange », « à la cantine » est complément circonstanciel de lieu.
Les œuvres sur la grammaire ont été écrites bien avant que les principes de la syntaxe moderne ne soient définis. En Inde ancienne, l’Aṣṭādhyāyī de Panini (vers le ) est souvent cité comme un exemple d’une œuvre prémoderne qui frise la sophistication d’une théorie syntactique moderne.