vignette|Empreintes de mains préhistoriques réalisées avec la technique du pochoir.
vignette|Pochoir en métal et résultat obtenu.
vignette|Modèle de pochoir utilisé pour faire des graffitis.
Le pochoir est une technique d'impression qui permet de reproduire plusieurs fois des motifs sur un support par un cache qui empêche la peinture ou l'encre d'atteindre le support, ou encore par un masque dont seules les découpes laissent passer le pigment.
Le pochoir (ou chablon en Suisse) est aussi la « feuille de carton ou de métal découpée, pour colorier avec une brosse, le dessin ayant le contour de la découpure », selon la définition du dictionnaire Larousse en 1874.
Le pochoir est utilisé depuis des siècles à des fins très variées (décorative, éducative, industrielle, artistique, publicitaire, signalétique, protestataire ou par simple commodité). Très fréquemment, on a recours à cette technique pour former des lettres, des chiffres ou des symboles.
On peut donner comme origine du pochoir la technique qu'utilisaient les hommes de la préhistoire pour décorer les parois des cavernes en soufflant un pigment sur leur main posée sur le support pour en faire ressortir uniquement les contours, en négatif.
Cette technique a été utilisée dans l'édition dès le , en particulier pour l'impression rapide et moins couteuse de textes liturgiques de grand format, tels les livres de chœur.
L'application se faisait manuellement à l'aide d'une brosse, grâce à des pochoirs généralement réalisés dans un alliage de laiton et de zinc.
Au , la peinture au pochoir à plusieurs caches a été envisagée, sans grand succès, comme moyen d'enseigner l'art de la couleur, sous le nom de coloris au patron et peinture orientale. Le pochoir a aussi servi pour la colorisation photographique et de films de cinéma.
La reproduction par miméographe a permis, avant le développement massif de la photocopieuse puis de l'imprimante numérique pilotée par ordinateur, l'impression rapide par un pochoir constitué d'une feuille de papier recouvert d'un vernis étanche, rendu poreux par l'empreinte d'un stylo à bille ou une machine à écrire dont on a inactivé le ruban encreur.