La sigillographie, appelée également sphragistique, est la discipline historique qui a pour objet l'étude des sceaux sous tous leurs aspects et quelle qu'en soit la date. Elle décrit matrices et empreintes et les étudie de façon critique, du point de vue historique, artistique, technique et de la valeur probatoire : types, légendes, modes d'apposition et nature diplomatique et juridique, ainsi que les méthodes de conservation. thumb|Sceau cylindrique de la période d'Uruk conservé au musée du Louvre (jaspe vert, environ 3700-2900 avant notre ère). À l'époque moderne l’intérêt pour les sceaux a précédé l'invention de la sigillographie en tant que discipline. Celle-ci est définie en France au milieu du ; elle est alors considérée comme une science auxiliaire de l'histoire. Si la sigillographie se situe dans la continuité des travaux érudits des , elle s'en distingue cependant de manière radicale par une volonté d'édition extensive, son invention étant fondamentalement liée à la constitution des vastes collections de moulages auxquelles les Archives nationales donnèrent l'impulsion sous la Monarchie de Juillet et qui s'acheva à la fin de la Troisième République. L'invention de la sigillographie doit donc être replacée dans le grand mouvement d'édition des sources initié au et dont elle conservera longtemps un certain nombre d'archaïsmes. L'intérêt porté aux sceaux est lié à la naissance de l'histoire moderne c'est-à-dire à la critique des sources et cela de manière aiguë dans la mesure où les sceaux sont une des clefs du système d’authentification des actes. Il faudra cependant attendre le dernier quart du et la parution du De re diplomatica de Dom Mabillon pour voir apparaître la première approche scientifique en la matière. La sigillographie, appelée aussi sphragistique, est une science ancienne, notamment développée en France par les premiers diplomatistes, puis aux Archives royales par Natalis de Wailly, Louis Douët d'Arcq et Léon de Laborde.