L'ermite est une personne (dans la religion catholique, souvent un moine) qui a fait le choix d'une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Les ermites étaient à l'origine appelés « anachorètes », (du ἀναχωρέω), l'anachorétisme (érémitisme) étant l'opposé du cénobitisme.
L'ermite partage le plus souvent sa vie entre la prière, la méditation, l'ascèse et le travail. Dans l'isolement volontaire, il est à la recherche ou à l'écoute de vérités supérieures ou de principes essentiels. L'expérience érémitique, dans sa composante spirituelle, s'approche souvent du mysticisme.
Le mot ermite vient du latin ĕrēmīta, latinisation du grec ἐρημίτης ( erēmitēs ), « du désert », qui à son tour vient de ἔρημος (erēmos), signifiant « désert », « inhabité », d'où « habitant du désert » ; son adjectif est « érémitique ».
Dans la tradition chrétienne, la vie érémitique est une forme primitive de vie monastique qui a précédé le cénobitisme. Au chapitre 1, la Règle de saint Benoît répertorie les ermites comme une des quatre sortes de moines. Dans l'Église catholique romaine, outre les ermites membres d'institutions religieuses, le droit canonique (canon 603) reconnaît aussi les ermites diocésains, sous la direction d'un évêque. Il en est de même dans l'Église anglicane, y compris dans l'Église épiscopalienne des États-Unis ; dans le droit canonique de l'Église épiscopalienne, les ermites sont toutefois appelés « solitaires ».
Dans le christianisme, le terme était à l'origine appliqué à un chrétien qui vivait la vie érémitique par conviction religieuse, soit la spiritualité dans le désert, tel que décrit dans l'Ancien Testament : les 40 ans d'errance dans le désert qui étaient censés provoquer un changement d'âme.
Souvent, à la fois dans la littérature religieuse et laïque, le terme « ermite » est utilisé pour tout chrétien vivant une vie isolée centrée sur la prière, et est souvent interchangeable avec les termes anachorète, reclus et « solitaire ».