La Sarre (Saarland ) est le plus petit Land de l’Allemagne après les villes-États de Berlin, Hambourg et Brême, avec une superficie de . Sa capitale est Sarrebruck. Elle est bordée par le Luxembourg, le land allemand de Rhénanie-Palatinat et le département de la Moselle, situé dans la région française Grand Est. Ces entités sont par ailleurs associées, avec la Région wallonne et les communautés francophone et germanophone de Belgique, au sein de la « Grande Région », un groupement européen de coopération territoriale (GECT).
De 1792 jusqu’en 1955, la Sarre a changé huit fois de nationalité. À la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles détache la Sarre de l’Allemagne, qui devient alors le territoire du bassin de la Sarre, occupé et gouverné par la France sous mandat administratif de la Société des Nations. En 1935, elle est rendue à l’Allemagne à la suite d’un référendum d’autodétermination, qui voit plus de 90 % des électeurs sarrois se prononcer pour la réunification avec l'Allemagne. Après la Seconde Guerre mondiale, la Sarre devient un petit État semi-autonome, réorganisée en tant que protectorat placé sous l’administration militaire française en Allemagne occupée par les Alliés. Le , les conseillers sarrois adoptent une constitution faisant de la région un véritable État indépendant sous le nom de Saarland. Cette indépendance est alors reconnue officiellement au sein des instances internationales. Une décennie plus tard, les Accords de Luxembourg, signés par la France et la RFA le , aboutissent au rattachement politique de la Sarre à l’Allemagne de l'Ouest sous la forme d’un Land.
Aujourd’hui, la verrerie et la céramique sont des secteurs traditionnels qui prédominent l’économie sarroise, auxquelles s’y ajoutent les constructions mécaniques, la métallurgie et l’industrie chimique. Par son histoire particulière et mouvementée, la Sarre est marquée par l’influence de la France, qui est son plus grand marché d’exportation depuis 2017, sur sa culture et son mode de vie.