Concept

Incendie des livres et enterrement des lettrés

Résumé
Incendie des livres et enterrement des lettrés () est une expression chinoise faisant référence à l'autodafé (en 213 av. J.-C.) et à l'enterrement vivant de 460 lettrés confucéens (en 210 av. J.-C.), qu'aurait ordonnés en Chine Qin Shi Huang, le premier empereur de la dynastie Qin. Ces évènements auraient causé la perte de nombreux traités philosophiques des « cent écoles de pensée ». Les historiens contemporains mettent en doute les détails de ces évènements tels qu'ils sont rapportés dans le Shiji, la source originale des informations à leur sujet, dans la mesure où son auteur, Sima Qian, était un officiel de la dynastie Han, succédant à la dynastie Qin, et la montrant systématiquement sous un jour défavorable. S'il est certain que Qin Shi Huang rassembla et détruisit de nombreux ouvrages qu'il jugeait subversifs, deux copies de chaque texte étaient cependant conservées dans les bibliothèques impériales, et ne disparurent que dans les combats marquant la chute de la première dynastie. On pense désormais qu'il fit tuer beaucoup de lettrés, mais que ceux-ci n'étaient pas confucéens en général, et ne furent pas « enterrés vivants ». D'après le Shiji (livre d'annales dû à Sima Qian, un historien de cour de la dynastie Han), après l'unification de la Chine par l'empereur Qin Shi Huang en 221 av. J.-C., son chancelier Li Si lui suggéra de supprimer les discussions intellectuelles pour unifier la pensée et l'opinion politique. On peut lire dans le Shiji (chapitre 6) : D'un point de vue politique, les livres de poésie et d'histoire ancienne étaient jugés dangereux, parce que contenant des portraits de dirigeants vertueux ; quant aux ouvrages de philosophie, ils prônaient souvent des idées incompatibles avec le régime impérial. L'étendue des dommages causés à l'héritage culturel chinois est difficile à estimer, faute de rapports détaillés sur ces autodafés. Cependant, outre que les livres de technologie devaient être épargnés, même les livres "interdits" étaient préservés dans les archives impériales et les érudits officiels étaient autorisés à les garder ; c'est seulement par la suite que la diminution du nombre de copies devait augmenter le risque de perte définitive.
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