Adélaïde-Gillette Billet, épouse Petit Dufrénoy (Paris, - Paris, ), est une poétesse française connue sous le nom de Madame Dufrénoy. Adélaïde Gillette Billet naît dans la paroisse Saint-Barthélémy à Paris en 1765. Elle est la fille de Jacques Billet, marchand joaillier, et de Marie Madeleine Bresse, son épouse, demeurant rue de Harlay dans l'île de la Cité. Par son père, elle est la cousine germaine de Jean-Louis Laya. Elle apprend la lecture et la musique dans une institution religieuse, les sœurs hospitalières de la Roquette, auprès de sa tante, sœur Saint-Félix, qui en est la supérieure. Elle apprend ensuite le latin, au point d’être en état de traduire Horace et Virgile tandis que Laya l’initie aux charmes de la poésie française. Elle a quinze ans quand elle épouse en 1780 Simon Petit-Dufrenoy, un riche procureur au Châtelet de Paris, qui avait été l’homme de confiance de Voltaire. Sa demeure devient le rendez-vous des beaux esprits de l’époque alors qu’elle sentait se développer en elle une véritable vocation poétique. Son père meurt en 1783 et elle reçoit son héritage. Elle débute, en 1787, dans la carrière des lettres, par une petite pièce intitulée Boutade, à un ami et de charmantes poésies insérées dans l’Almanach des muses. L’année suivante, elle se risque au théâtre où elle fait jouer L’Amour exilé des cieux, mais elle doit surtout sa réputation littéraire à ses élégies. En 1791, son époux choisit de . Un incendie achève la ruine de son mari. En 1792, ils s'installent à Sevran (Seine-Saint-Denis) dans l'ancien fief de la Fossée. Tout son cercle littéraire et amical l'y rejoint. Elle y donne le jour le , à un fils, Ours Pierre Armand Petit Dufrénoy qui deviendra un célèbre géologue et minéralogiste. Son mari, Simon Petit Dufrenoy, fait fonction d'officier public à Sevran pendant la période de 1796 à 1798. Elle-même est qualifiée de . Plus tard, Dufrenoy accepte, sous le Consulat, une place de greffier en Italie, à Alexandrie.
Martine Laprise, Sara Sonia Formery Regazzoni