vignette|Affiche communiste-socialiste en Syrie en 2009
La politique en Syrie repose de jure sur un modèle étatique de république unitaire semi-présidentielle. Toutefois, dans les faits, la Syrie n'a plus connu d'élection démocratique depuis 1961 avec l'arrivée au pouvoir du parti Baas en 1963. Auparavant, des élections démocratiques avaient été organisées en 1943, le , en septembre 1954, en mai 1957 (élections partielles) et le avec un système de sièges réservés.
Depuis 1963, la République arabe syrienne est gouvernée par le parti Baas arrivé au pouvoir par un coup d'État ; jusqu'au référendum de 2012, il était inscrit dans la Constitution que le pays ne pouvait être gouverné que par le parti Baas. Les responsables au pouvoir sont pour la plupart issus de la minorité alaouite. Le parti Baas détient la majorité des deux tiers des sièges dans le parlement syrien (appelé Conseil du peuple ou Majlis ach-chaab) qui compte 250 membres, le reste des sièges, au nombre de 83, est occupé par des députés indépendants. L'état d'urgence est déclaré en Syrie depuis 1963. À la mort du président Hafez el-Assad en 2000, son fils Bachar el-Assad prend le titre de président.
La Constitution syrienne du donne explicitement au parti Baas la fonction de parti dominant (avec la majorité simple des sièges au Majlis ach-chaab) et offre au président de très larges pouvoirs. Le Commandement régional du parti Baas désigne le candidat à la Présidence de la République. Sa candidature doit être approuvée par le Parlement avant d'être soumise à référendum populaire pour exercer un mandat de sept ans. Il cumule aussi les fonctions de secrétaire général du Parti Baas et de chef du Front national progressiste (FNP). Le président a le droit de nommer les ministres, de déclarer la guerre, l'état d'urgence, de promulguer les lois (qui requièrent la ratification du Conseil du peuple pour entrer en vigueur, sauf en période d'état d'urgence), de déclarer l'amnistie, de modifier la Constitution ainsi que de nommer les fonctionnaires et les militaires.