Huike, Houei'ko (慧可) ou Dazu Huike (大祖慧可) ; japonais :[Taiso] Eka (487-593) est le deuxième patriarche du Chan / Zen en Chine et le depuis le Bouddha. Dazu, « grand ancêtre », est un titre décerné par l’empereur Tang Dezong. Une variante de son nom en Chine est Sengke (僧可). Elle se base essentiellement sur les Biographies de moines éminents et La Transmission de la lampe dont les informations sont succinctes ou historiquement peu fiables. Il serait né à Hulao (虎牢) dans l’actuel comté de Yingyang (滎陽縣) au Henan et son nom civil serait Ji Guang (姬光) ou Ji Shenguang (姬神光). Il aurait reçu dans sa jeunesse une solide éducation confucianiste et taoïste. Il aurait commencé sa vie monastique au monastère Xiangshan (香山) de Longmen auprès du maître Baojing (寶靜). Il serait allé trouver Bodhidharma au monastère Shaolin en 528. Bodhidharma aurait initialement refusé de le recevoir comme disciple et Huike aurait attendu à l’extérieur de sa grotte durant toute une nuit de neige, au point qu’au matin, il s'y enfonçait jusqu’à la taille. Lorsque Bodhidharma sortit, Huike lui dit qu’il cherchait un maître « capable de libérer l’élixir de la compassion universelle afin de sauver tous les êtres sensibles », mais l'ermite l’accusa de manquer de sincérité et de sagesse, d’être superficiel et arrogant. Huike se serait alors tranché le bras gauche en gage de sincérité. Néanmoins, selon le Nouveau Recueil de biographies de moines éminents, son bras fut tranché ultérieurement par des brigands. En 534, après la mort ou le départ de Bodhidharma qui en avait fait son successeur, il serait retourné au Henan pour s’installer à Yedu (鄴都) dans l’actuel comté d’Anyang, alors domaine des Wei orientaux. Il y aurait été victime de harcèlements et de calomnie de la part d’un autre maître bouddhiste, Daoheng (道恆), jaloux de son succès, qui aurait été jusqu’à soudoyer un fonctionnaire pour lui créer des ennuis. En 574, année de la première persécution menée par l’empereur Wudi des Zhou du Nord contre le bouddhisme, il aurait trouvé refuge avec un compagnon, le maître de vinaya Tanlin (曇林), dans l’Anhui sur le mont Wangong (皖公山).