Sânchî est un petit village de l'Inde, situé à au nord-est de Bhopal, dans la partie centrale de l'État du Madhya Pradesh célèbre pour son ensemble de monuments bouddhistes et en particulier le grand stūpa, un des sites parmi les plus visités en Inde. Sanchi n'est pas relié avec le bouddha historique,mais l'une des femmes d'Ashoka aurait habité à Vidisha,ville voisine dont elle portait le nom. Ce fut un lieu de pèlerinage jusqu'au .
Sous les Maurya, à l'époque d'Ashoka sans doute, au , on construisit plusieurs édifices et le tumulus du grand stūpa. Le tumulus de ce grand stūpa (n°1) fut englobé dans une maçonnerie sous les Satavahana à la fin du , suivant un usage qui restera attesté dans tout le monde bouddhique jusqu'à l'époque moderne. D'autres stūpa ainsi que d'autres bâtiments religieux bouddhistes, tels que des monastères, complétèrent le site jusqu'au . Cependant, à la suite de la contre-réforme hindouiste, les monuments de Sânchî furent oubliés et se détériorèrent par manque d'entretien.
Le site a été redécouvert en 1818 par un officier britannique, le général Taylor. Des archéologues amateurs et des chasseurs de trésor ravagent la zone jusqu'en 1881, où des mesures de restauration sont entreprises. Entre 1912 et 1919, les structures sont remises dans leur état actuel sous la supervision de l'archéologue anglais Sir John Marshall.
Il reste aujourd'hui cinquante monuments sur la colline de Sânchî, dont trois stūpa importants, et plusieurs temples en ruines.
Le site des Monuments bouddhiques de Sânchî est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1989.
L'ensemble du grand stūpa de Sanchi a un diamètre de 36 m environ.
Le stūpa est d'abord un mausolée qui est un lieu de pèlerinage. Les dévotions se font en tournant autour du stupa, dans le sens des aiguilles d'une montre. Cet espace de circumambulation est protégé par une balustrade de pierre (vedikâ) qui reproduit, en son principe constructif, une balustrade de bois comme on en construisait alors dans les villages.