L’, également connu sous le nom de , « la voie des fleurs » ou « l'art de faire vivre les fleurs », est un art traditionnel japonais fondé sur la composition florale.
vignette|Arrangement composé par le 40e directeur de l'école Ikenobō Senjō, dessiné par de l'école de peinture Shijō, 1820.
vignette|upright|Ikebana.
vignette|Exposition d'ikebanas dans le métro de Kyoto.
Au contraire de la forme décorative des arrangements floraux dans les pays occidentaux, l’arrangement floral japonais crée une harmonie de construction linéaire, de rythme et de couleurs. Alors que les Occidentaux tentent d'accentuer la quantité et les couleurs des fleurs, portant leur attention essentiellement sur la beauté de la fleur, les Japonais accentuent l'aspect linéaire de l’arrangement. Ils ont développé un art qui valorise aussi bien le vase, les tiges, les feuilles et les branches que la fleur elle-même. La structure complète de l'arrangement floral japonais est axée sur trois points principaux symbolisant le ciel, la terre et l’humanité à travers les trois piliers, asymétrie, espace et profondeur.
En Occident, des fresques égyptiennes, des vases grecs et des mosaïques sumériennes figurent des arrangements floraux pouvant indiquer que l’histoire de la composition florale remonterait à plus de . En Asie de l'Est, durant la période des « Six Dynasties » (), l’art floral serait apparu en Chine comme un élément de rites religieux. Il s'est ensuite développé sous la dynastie Tang (618-907), atteignant son âge d'or sous la dynastie Song (960-1279). Il est introduit au Japon au , par des moines bouddhistes. Dans les temples bouddhiques, les bonzes élaboraient de , suivant les règles d'un art religieux appelé rikka ou tatebana.
Le rikka reflète la splendeur de la nature et l’expose. Les branches de pin, par exemple, symbolisent les pierres et les rochers, et le chrysanthème blanc symbolise une rivière ou un petit ruisseau. De nos jours, il est perçu comme une forme antique d’arrangement floral, et est rarement pratiqué.