L'émail de Limoges, ou Œuvre de Limoges (opus lemovicense en latin), est une technique de travail de l'émail, dite émail champlevé qui apparaît au milieu du dans la ville française de Limoges. Après avoir connu un vif succès en Europe occidentale, elle disparaît au milieu du . Pendant le et le , l'orfèvrerie d'émaux translucides sur relief est un procédé que Limoges ne semble pas avoir beaucoup pratiqué. Mais à la fin du , une nouvelle méthode d'utilisation de l'émail apparait en France : l'émail peint. Les émaux peints devinrent, comme en leur temps les émaux champlevés, le monopole des ateliers limousins. Enfin, aujourd'hui encore, quelques créateurs perpétuent ou renouvellent une production d'émaux par des réalisations contemporaines. Ce savoir-faire est répertorié dans l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France. Il a contribué à l'intégration de Limoges au Réseau des villes créatives UNESCO (catégorie « Artisanat et Arts populaires ») en 2017. Durant tout le Moyen Âge, l'émail de Limoges repose sur l'usage de trois techniques : le champlevé, le pseudo-champlevé et le cloisonné tandis qu'à la fin du apparaît une nouvelle méthode d'utilisation de l'émail, l'émail peint. gauche|vignette|Plique-à-jour par Guillaume Julien ? (fin , Musée de Cluny). L'émaillerie cloisonnée est d'origine orientale et précède celle des champlevés. Elle s'étend environ du au . L'émaillerie cloisonnée se fait sur des plaques de métal dont on retrousse les bords de façon à retenir la poudre d'émail qu'on y versera. Pour séparer les poudres diversement colorées (par les oxydes métalliques), on commence par disposer de petites bandes de métal que l'on soude sur le fond après les avoir contournées et disposées de façon à suivre le trait du dessin que l'on veut produire, et de façon à séparer l'une de l'autre les différentes teintes d'émail. Ces cloisons jouent le même rôle que les châssis de plomb dans les vitraux. Dans les compartiments ainsi formés, on verse l'émail pulvérisé et mêlé de tel ou tel oxyde suivant la coloration à donner à la partie cerclée par la cloison.