Le krautrock désigne ironiquement le rock progressif, expérimental et psychédélique allemand de la fin des années 1960, un mouvement essentiellement incarné par des groupes d'Allemagne de l'Ouest. Les représentants principaux sont Tangerine Dream, Can, Faust, Neu!, Klaus Schulze, Popol Vuh, Amon Düül et Kraftwerk.
Le krautrock connaît un regain d'intérêt dans les années 1980, alors que l'apogée du style se situe entre le début et le milieu des années 1970. Utilisant largement les instruments électroniques, le krautrock sera l'une des principales influences de l'ambient, du post-rock ou encore de la new age.
Le terme , actuellement attribué au mouvement allemand de rock expérimental de la fin des années 1960 et au début des années 1970 par la presse spécialisée britannique, a été ironiquement retenu par ses pratiquants. Le terme est à l'origine péjoratif. Propagé surtout par la presse britannique (comme New Musical Express et Melody Maker), il n'était pas utilisé en France à l'époque.
Le terme dérive de sauerkraut (choucroute), et son usage par la presse spécialisée vient de la chanson Mama Düül und Ihre Sauerkrautband Spielt Auf (Mama Düül and her Sauerkrautband Strike Up) d'Amon Düül. Le musicologue Julian Cope, dans son ouvrage Krautrocksampler, explique que le basée sur la manière dont le terme a émergé au Royaume-Uni plutôt que sur la scène musicale allemande dont il est issu ; Cécile Poss l'a définie comme .
vignette|gauche|Klaus Schulze en concert avec Lisa Gerrard, en 2009, entouré de ses synthétiseurs.
La scène expérimentale et électronique allemande émerge dans le contexte du mouvement psychédélique, du pop art, et des mouvements politiques étudiants et contestataires, marqués par les émeutes de Berlin en 1967. S'y ajoute l'influence de la musique contemporaine notamment Karlheinz Stockhausen. Selon Julian Cope, l'œuvre Hymnen, composée en 1966 par Karlheinz Stockhausen, fait scandale, les différents hymnes, dont l'hymne allemand, y sont déformés sur fond de musique électronique.