Le gentilé (), ou nom ethnique, est le nom donné aux habitants d’un lieu, d'un village, d'une ville, d'un département, d’une région, d’une province, d’un pays, d’un continent, par référence au lieu où ils habitent ou d'où ils sont originaires. Par exemple, Parisiens, Japonais et Camerounaises sont des gentilés.
Le gentilé se distingue de l’ethnonyme, ce dernier étant employé par exemple pour les personnes partageant une identité nationale ou ethnique, ou pour les populations nomades ou migrantes, dans la mesure où le terme fait alors référence à l’origine ethnique. Exemple : Roms. Un gentilé est donc synonyme de nom d’habitants, et un ethnonyme est synonyme de nom de peuple.
L'adjectif « ethnique » s'emploie parfois pour désigner un gentilé ou un ethnonyme, par exemple dans : « nom ethnique », « adjectif ethnique » ou « appellation ethnique » (chez André Rolland de Denus).
Le terme gentilé :
a pour racine lexicale gentils, du latin gentiles (qui appartient à une nation), qui est la traduction habituelle de l'hébreu goyim, goy גוי signifiant « peuple, nation » ;
est attesté en français dès 1752 et vient du latin gentile nomen, qui correspond au nom de famille chez les Romains (par exemple, « Julius » dans « Caius Julius Caesar », nom latin de Jules César, qui appartenait à la gens Julia, c'est-à-dire la famille Julia). L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot indique, en 1757 :
est bien documenté dans le Littré et les divers dictionnaires Robert, mais inconnu du Trésor de la langue française informatisé (TLFi), inconnu aussi du Portail lexical du CNRS (CNRTL). Le mot « gentilé » ne se trouve pas dans le Petit Robert 1 (1993) ni dans « Préférences Larousse, langue française : petit dictionnaire de la langue française » (). Mais on le trouve, non défini, dans le Larousse « Anti-fautes d'orthographe » en 2008, qui recense ;
a été recommandé par l’Office québécois de la langue française le , comme équivalent de l’anglais name of inhabitants ou gentilic.