Le Lophophore resplendissant (Lophophorus impejanus) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phasianidés. Il est l'oiseau national du Népal sous le nom de Danphé. Cet oiseau peuple l'extrême nord-est de l’Afghanistan (Nouristan), extrême nord du Pakistan (Safed Koh) et toute la chaîne himalayenne jusqu’à l’Arunachal Pradesh dans l’extrême nord-est de l’Inde. L’espèce est associée aux forêts de conifères et mixtes pourvues d’un sous-bois de fourrés de bambous, de rhododendrons et d’autres formations arbustives. Son régime alimentaire comporte surtout des racines, des bulbes, des tubercules, des rhizomes et des insectes recherchés dans l’humus avec un complément de jeunes pousses, feuilles, bourgeons, graines, baies et glands. Au Népal, le lophophore resplendissant n’était craintif qu’en période de reproduction, sa prudence ayant tendance à s’estomper sous l’influence de la mauvaise saison. Mais la chasse et autres persécutions dont il fait l’objet actuellement l’ont rendu particulièrement farouche toute l’année. En cas de danger, il s’élève lourdement puis plane vers le bas des pentes où il peut atteindre une très grande vitesse et dévaler des centaines de mètres en quelques instants. Mais, une fois arrivé en bas, il doit revenir en marchant car ses ailes trop faibles ne lui permettent pas de remonter en volant. Le lophophore resplendissant est d’un naturel grégaire mais les liens entre les membres du groupe sont plutôt lâches. Le haut degré de dimorphisme sexuel, la nature grégaire des femelles, la non-assistance du mâle à la couveuse et sa non-participation à l’élevage des jeunes ont incité les premiers observateurs à qualifier cette espèce de polygame. La réalité est intermédiaire. En élevage en semi-liberté, les mâles sont particulièrement erratiques, à la recherche de femelles au printemps, en période de reproduction, puis rejoignant parfois des groupes de femelles et de jeunes à la fin de l’automne et en hiver. Il n’y a jamais de combats sanglants entre mâles mais seulement des parades d’intimidation.
Margaux Caroline Patricia Couttet