Un lance-pierre est une arme de trait constituée d’un manche supportant deux branches en Y sur lesquelles s’attachent des bandes élastiques reliées à une bande souple (généralement en cuir). Pour l’utiliser, un projectile est placé sur la bande de cuir et maintenu par le pincement de deux doigts ; l’élastique est alors tendu en éloignant le bras qui tient le manche ; le tir est déclenché en relâchant la pression des doigts sur le projectile, qui est envoyé au loin sur la cible visée.
Dans le langage familier, le lance-pierre est souvent appelé fronde, mais la fronde proprement dite est une arme différente, où la vitesse du projectile est obtenue par rotation rapide.
L’histoire du lance-pierre est liée au matériau élastique et résistant à la base du système de lancement de projectile. L’invention du lance-pierre est donc liée aux progrès techniques de la chimie du caoutchouc, et à la diffusion des produits de cette industrie, à la fin du .
On peut relier l’apparition des lance-pierres, avec l’invention par Édouard Michelin en 1891 des premiers pneumatiques démontables contenant une chambre à air. Ces anciennes chambres à air de vélo (rouges), composées de caoutchouc (à l’élasticité supérieure à celles actuelles), étaient utilisées comme élastiques du lance-pierre.
En février et , les habitants de la presqu’île de Crozon, et en particulier ceux de la commune de Plogoff, opposés au projet de centrale nucléaire, prennent le lance-pierre pour harceler les forces publiques envoyées sur place. Le lance-pierre devient leur emblème de ralliement lors des rassemblements où ils le portent autour du cou.
À partir de la première intifada (1987-1993) ou « guerre des pierres », le lance-pierre et la fronde sont souvent utilisés par la population palestinienne contre l'armée israélienne. Ces armes sont parfois considérées comme un symbole du conflit asymétrique, à l'exemple du quotidien L'Orient-Le Jour qui décrit « des Israéliens armés de fusils pour se protéger des lance-pierre palestiniens à Jérusalem ».