Pierre Laval, né le à Châteldon (Puy-de-Dôme) et mort exécuté le à la prison de Fresnes (Seine), est un homme d'État français.
Sous la Troisième République, maire d'Aubervilliers et parlementaire de la Seine puis du Puy-de-Dôme, il est membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) avant de s’éloigner de la gauche. Dans les années 1930, il est une figure importante de la droite, et s'oppose au Front populaire.
Il est plusieurs fois ministre à partir de 1925, en particulier ministre des Affaires étrangères : bien qu’il soit situé à droite et anticommuniste, mais tenant d'une ligne pacifiste, il signe en 1935 le traité franco-soviétique d'assistance mutuelle. Il est président du Conseil en 1931-1932 puis en 1935-1936, menant alors une impopulaire politique de déflation.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est avec Philippe Pétain la personnalité la plus importante du régime de Vichy et le principal maître d'œuvre de la politique de collaboration avec l'Allemagne nazie. D'abord vice-président du Conseil et dauphin désigné de Pétain jusqu'à son éviction soudaine en , il revient comme chef du gouvernement d’ à , accentuant la collaboration, désirant anticiper les désirs des nazis, avec comme but de permettre à la France d'occuper une place de choix dans une future Europe allemande.
En fuite à la Libération, il est arrêté, condamné à mort pour haute trahison et complot contre la sûreté intérieure de l'État par la Haute Cour de justice. Il est fusillé après avoir avalé une capsule de cyanure.
Pierre Laval est issu d'une vieille famille de Châteldon, où il est né en 1883. Il est le fils de Gilbert, aubergiste, hôtelier et marchand de chevaux dans ce bourg, et de Claudine Tournaire. Son ascension sociale lui permit, en 1931, de racheter le château de Châteldon. Laval garde toute sa vie un parler direct et familier, volontiers badin, souvent très croustillant, dont témoignent de multiples propos rapportés par ceux qui l'ont rencontré. Cela ne doit pas dissimuler son bagage culturel acquis.