vignette|Soldats bosniaques de la de montagne de la Waffen SS Handschar lisant un pamphlet autorisé par le mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, intitulé « Islam et Judaïsme ». Les membres de cette division portaient des insignes distinctifs (armes à lame courbée et croix gammées) sur leurs uniformes. Cet article traite de la politique étrangère de l’Allemagne avec le Moyen-Orient (et par extension le monde arabo-musulman) entre 1933 et 1945. Les relations entre nazis et nationalistes arabes englobent le mépris, l'opposition, la propagande et dans certains cas la collaboration. Les relations de coopération ont été fondées sur des hostilités partagées à l'égard d'ennemis communs, tels que les impérialismes britannique et français, le colonialisme et le sionisme ( Histoire du sionisme). thumb|Mohammed Amin al-Husseini lors de sa rencontre avec Heinrich Himmler en 1943. Malgré la coopération et l'association de certains Arabes avec les nazis, Adolf Hitler les considérait comme une race inférieure. Les Arabes reçurent en Allemagne un traitement discriminatoire lié aux théories raciales nazies. L'historien Bernard Lewis explique que les Arabes étaient rabaissés par l'idéologie nazie au même rang que les Juifs dans la classification du Troisième Reich, et des allusions à leur infériorité seront faites de temps à autre, telles les insultes que Hitler a dites dans un discours d' sur les peuples du Moyen-Orient en décrivant les non-Européens comme des « demi-singes ». Selon Gilbert Achcar, universitaire libanais, la perception du nazisme qu'avaient les Arabes n'était pas unifiée. Hitler et l'idéologie fasciste ont soulevé la controverse dans le monde arabe, tout comme en Europe, avec ses partisans et ses adversaires. Pour Achcar, « les Arabes et les Berbères qui combattirent dans les rangs des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale sont considérablement plus nombreux que ceux qui combattirent dans les rangs des pays de l'Axe » et selon Alain Gresh il y aurait eu Arabes de Palestine « dans les rangs de l'armée britannique, des centaines de milliers de Maghrébins dans les troupes de la France libre, sans parler de centaines de déportés arabes dans les camps nazis ».
Manuel Barthassat, Sébastien Lutzelschwab