L’éloge (masculin du latin elogium, avec l’influence du grec ) est un genre littéraire hérité de l'Antiquité, où il est très présent, qui consiste à vanter les mérites d'un individu ou d'une institution. Il s'agit d'un discours public ou donné comme tel, destiné à l'édification commune ; à cette fin, il recourt à l'exploitation des ressources du discours épidictique héritées de la rhétorique classique. Il existe plusieurs sortes d'éloges : éloge panégyrique : discours public célébrant les vertus d'une personne célèbre. éloge dithyrambe : poème élogieux, enthousiaste. éloge paradoxal : célébration d'une personne ou d'une chose insignifiante, inutile, nocive, socialement disqualifiée. éloge funèbre : éloge à la mémoire d'une personne disparue. blason : genre poétique, c'est l'éloge de la beauté corporelle et physique. L'éloge a recours au procédé rhétorique de l’amplification qui utilise différentes figures de style ou tournures grammaticales comme : Le superlatif pour décrire l'extrême (autrement dit le haut degré) des qualités de la personne dont on fait les louanges : « le plus beau d'entre tous » L'hyperbole (= une figure de rhétorique) pour amplifier et exagérer (une qualité par exemple) : « femme ayant la taille d'un sablier » ou « beauté qui foudroie » L'anaphore (répétition d'un mot ou groupe nominal en début de phrase) et la répétition pour renforcer l'affirmation de l'auteur et insister sur le mot ou le groupe nominal répété : « Ma femme ... Ma femme ... » ou « ... intelligente ... intelligente ... » L'énumération et accumulation des qualités pour montrer le grand nombre, le foisonnement des qualités (car avoir beaucoup de qualités est aussi une qualité) : « il est gentil, mature, sensible, beau, fort,... » ou « elle a de beaux cheveux roux, des yeux magnifiques, un nez sublime ... » Le champ lexical mélioratif (qualifications laudatives) pour sublimer la chose ou l'être que l'on loue : « bouche pareille à la rose ... sa couleur, sublime, fait honte au rubis ... sa beauté est précieuse ...