Giulio Cesare Andrea Evola, plus connu sous le nom de Julius Evola, né à Rome le et mort dans la même ville le , est un philosophe, « métaphysicien », poète, peintre, ésotériste et idéologue d'extrême-droite italien. Evola considérait ses valeurs comme aristocratiques, monarchistes, masculines, traditionalistes, héroïques et résolument réactionnaires. Penseur excentrique de l'Italie fasciste, il entretenait aussi des liens avec l'Allemagne nazie. Durant les années d'après-guerre, il était connu comme le mentor idéologique de la mouvance néofasciste italienne. Né à Rome, il a servi comme officier d'artillerie pendant la Première Guerre mondiale. Il est devenu un artiste dada, abandonnant la peinture lorsqu'il atteint la vingtaine. Il a déclaré avoir pensé au suicide jusqu'à ce qu'il ait une révélation en lisant un texte bouddhiste. Dans les années 1920, il plongea dans l'occultisme ; il écrivit sur l'ésotérisme occidental et sur le mysticisme oriental, développant sa doctrine de « l'idéalisme magique. » Ses écrits mélangent diverses idées de l'idéalisme allemand, de la philosophie orientale, du pérennialisme et de la révolution conservatrice allemande de l'entre-deux-guerres, avec des thèmes tels que l'hermétisme, la métaphysique de la guerre et du sexe, le tantra, le bouddhisme, le taoïsme, l'alpinisme, le Graal, les civilisations et la décadence. Evola croyait que l'humanité vivait dans le Kali Yuga, un âge sombre d'appétits matérialistes déchaînés. Pour contrer cela et appeler à une renaissance primordiale, Evola a présenté un « monde de Tradition. » La tradition pour Evola n'était pas chrétienne – il ne croyait pas en Dieu – étant plutôt une connaissance surnaturelle éternelle avec des valeurs d'autorité, de hiérarchie, d'ordre, de discipline et d'obéissance. Il est le théoricien d'un élitisme antimoderne fondé sur la référence à une tradition « aryo-nordique » définie par la « mythologie solaire » et le « principe aristocratique mâle », opposé au « principe féminin » de la démocratie.