Concept

Al-thughur

La région dénommée al-tughur (traduisible par brèche, passe) ou bien al-awasim (qui peut se traduire par « forteresses » ou « défenses ») est ainsi appelée par les Arabes pour qualifier la zone frontalière avec l'Empire byzantin, en Cilicie, au nord de la Syrie et en haute Mésopotamie. Etablie au début du avec l'expansion de l'islam, elle subsiste jusqu'au milieu du , quand elle est reconquise par les Byzantins. C'est une marche militaire comprenant de nombreuses forteresses avancées (qui prennent le nom de al-thughur). Il est alors possible de distinguer une première région, directement exposée (al thughur) et une deuxième ligne de cités fortifiées, plus en retrait (al-awasim). En face, les Byzantins créent eux aussi un dispositif frontalier spécifique, qui s'appuie notamment sur les kleisoura. Dès la fin des années 630, les Musulmans commencent à s'emparer de la Syrie et une zone frontière apparaît, sous la forme d'un no man's land, entre l'Empire byzantin et le califat en formation. Les Byzantins l'appellent akra (les marges, les extrémités), les Arabes al-Dawahi (les terres extérieures). La Cilicie est particulièrement concernée, puisqu'elle est au débouché des massifs du Taurus et de l'Anti-Taurus. Tant Héraclius que le calife Omar mènent diverses expéditions dans cette région, pratiquant régulièrement la terre brûlée. Toutefois, les Arabes visent des conquêtes permanentes et c'est seulement après le siège de Constantinople (717-718) qu'ils renoncent à anéantir l'Empire byzantin. Ils mettent en place une guerre de coups de mains et de razzias, fondée sur des raids quasi-annuels au cœur de l'Anatolie byzantine. La frontière se stabilise donc autour des chaînes de montagne qui forment une barrière naturelle au sud-est de la Turquie actuelle. Des forteresses permettent de contrôler les principales passes montagneuses et si certaines changent de mains, la frontière n'évolue presque pas. Ainsi, la zone dépeuplée devient de plus en plus militarisée, en particulier la Cilicie, conquise par le calife Abd al-Malik (685-705), puis renforcée par les premiers califes abbassides.

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Concepts associés (1)
Tarse (ville)
Tarse (en Tarsus, en Ταρσός / Tarsós, en Տարսոն / Tarson, en טרסוס / Ṭarsos, en طَرَسُوس / Ṭarsūs et en hittite : Tarsa) est une ville de la région historique de Cilicie (en İçel), en Turquie, dans l'actuelle province de Mersin. Vieille d'une histoire de 6000 ans, Tarse est un lieu important pour de nombreuses civilisations à travers les siècles. Tarse était la capitale de la province romaine de Cilicie, et est surtout connue pour être la ville d'origine de saint Paul, un des personnages les plus importants de l'histoire du christianisme.

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