Kılıç Arslan, Kilitch-Arslan ou Kilij Arslan est un sultan seldjoukide de Roum (1092-1107). Il est le fils et successeur de Süleyman I (1074-1086) Après la mort au combat de son père à Alep en 1086, il est capturé par le vainqueur Tutuch, fondateur de la dynastie seldjoukide de Syrie. Le sultanat de Roum est alors confié au régent Abû'l-Qasîm. Tutuch marche sur l'Anatolie afin de l'éliminer. Les Byzantins l'obligent à se retirer, sauvant du désastre les seldjoukides de Roum. Profitant de la mort du sultan seldjoukide Malik Châh I (1092), Kılıç Arslan regagne l'Anatolie à la fin de l'année. L'émir de Smyrne, Zachas, lui offre la main de sa fille pour s'en faire un allié contre Byzance. Kılıç Arslan le fait assassiner l'année suivante pour obtenir la faveur d'Alexis I Comnène. Il a 17 ans quand commence la première croisade (1096-1099). Il anéantit la croisade populaire de Pierre l'Ermite au camp de Civitot, près de Nicée (). Croyant le danger écarté, il se retourne alors contre ses ennemis turcs à l'Est. En mai 1097, Kılıç Arslan est en campagne dans la région de Malatya. Les Croisés assiègent Nicée avec le soutien de l'empereur byzantin Alexis I Comnène. Kılıç Arslan conclut une trêve avec Danichmend et marche vers l'ouest mais doit se replier le 21 mai sur Konya devant l'ampleur des forces croisées. Nicée est livrée aux Byzantins (19 juin). Les dignitaires du sultanat sont épargnés et la jeune sultane, accompagnée de son nouveau-né, est reçue à Constantinople avec les honneurs royaux. Elle est conduite auprès de son frère, l'émir de Smyrne, qui devant la menace franque et byzantine abandonne ses possessions en Égée pour reconduire sa sœur auprès de Kılıç Arslan. Kılıç Arslan conclut alors une alliance avec Danichmend et rassemble les Turcs, tandis que les Francs quittent Nicée pour marcher sur Konya (juin). Les Turcs leur tendent une embuscade près de Dorylée (17 rajab 490 A.H../). Mais la cavalerie légère turque ne peut rien contre les armures des chevaliers francs de Hugues, frère du roi de France, Robert, duc de Normandie, Godefroy de Bouillon, duc de basse-Lorraine avec son frère, Baudouin de Boulogne qui forcent le passage.