Le vert de Paris ou vert de Schweinfurt est le nom commun pour l'acéto-arsénite de cuivre, ou "Pigment vert CI 21", un complexe bleu-vert très toxique. Il est utilisé dans quatre principales fonctions : pigments ; poisons pour animaux (le plus souvent rodenticides) ; pesticide : insecticides, fongicides, raticides, souricides ; colorant bleu pour les feux d'artifice. Ce pigment vert de Paris ou de Schweinfurt fut très utilisé autrefois par les artistes peintres. La luminosité de ce pigment n'a pas été compensée par des pigments modernes de la chimie. L’imitation moderne est appelée « vert permanent ». Il était autrefois utilisé pour tuer les rats dans les égouts parisiens, d'où le nom commun de vert de Paris. Il fut également utilisé en Amérique et ailleurs comme produit insecticide sur les pommes. Vers 1900, il fut mélangé avec de l'arséniate de plomb. Mais si ce mélange attaquait de surcroît les mauvaises herbes autour des arbres, il nuisait également à ces arbres, ce qui, outre la toxicité pour l'homme, était un inconvénient majeur. Les artistes préparaient leur propre peinture à l'huile avec le vert de Paris obtenu à partir d'un mélange toxique. Les vapeurs toxiques de l'arsenic se dégagent de la peinture finie. Des impuretés mais également les molécules se dégradent spontanément. La création d'un gaz pyrophorique très toxique l’arsine issu de l’arsenic. Le peintre Cézanne utilisa beaucoup de vert de Paris. Ce pigment fut également largement utilisé par d'autres artistes de cette époque, tel que Van Gogh. Cézanne développa un grave diabète En 1921, Hackett met en évidence les propriétés larvicides du vert de Paris (sur les larves de moustiques), ce qui est en fait, avant la découverte du DDT, un outil dans la lutte contre le paludisme. Paris Green (Schweinfurter Grün).JPG|alt=Une ancienne boîte canadienne de vert de Paris, mettant en évidence, notamment par des symboles de têtes de mort, la toxicité de son contenu.