Le génie végétal, ou génie biologique, désigne la mise en œuvre des techniques utilisant les végétaux ("végétalisation") et leurs propriétés mécaniques et/ou biologiques, pour :
le contrôle, la stabilisation et la gestion des sols érodés
la restauration, la réhabilitation ou la renaturation de milieux dégradés, incluant une intégration paysagère des aménagements
la phytoréhabilitation ou phytoremédiation, correspondant à l’épuration ou la dépollution des sols et des eaux.
L’ingénierie végétale désigne la conception des projets d’application du génie végétal ou génie biologique.
L'écologie scientifique considère de manière plus complète le champ d'application du vivant désormais repris sous le terme moderne de génie écologique.
Le génie végétal considère entre autres les techniques employant le végétal (pailles, tiges de roseaux ou sagne branches, semences, plantations) formant des ouvrages comme armature dans les travaux de retenue de terre, les digues, les berges, les techniques de fascinage Ces techniques, encore employées au , ont été par la suite supplantées par l'usage de moyens lourds comme les enrochements et le béton. L'un des atouts des ouvrages de génie végétal réside dans l'accroissement de leur efficacité dans le temps. Ainsi par exemple les boutures, couramment utilisées pour stabiliser les berges de rivières et les talus (clayonnages, fascinages...), se développent dans le sol et en surface, renforçant ainsi la solidité de l'ouvrage. Enfin, la plupart des ouvrages de génie végétal abritent une riche biodiversité floristique et faunistique qu'il convient de prendre de plus en plus en compte du fait de l’anthropisation croissante des milieux.
C’est dans les pays francophones que le terme génie végétal a été initialement utilisé à la fin du vingtième siècle. « Appliqué alors aux techniques végétales pour la protection des berges de cours d’eau, il a ensuite été étendu à d’autres espaces tels que les talus ferroviaires ou routiers, puis au domaine de la phytoremédiation ».