Les Aukan, Okanisi, Ndyuka, Ndjuka ou Djukas, sont un sous-groupe ethnique des Bushinengués (ou Businenge) issus de descendants d’esclaves africains évadés des plantations néerlandaises aux . Les Ndjukas vivent au Suriname et en Guyane française sur les berges du Maroni, mais aussi au nord-est du Guyana dans la région de Berbice Oriental-Courantyne près du fleuve de Courantyne à la frontière surinamienne. Ils parlent le ndjuka ou un créole local et pour certains pratiquent encore la polygamie. Cette population est en forte voie d'occidentalisation (d'acculturation selon Diane Vernon, et de créolisation selon Marie-José Jolivet, anthropologue à l'IRD). Leur langue est actuellement un créole fortement dérivé de l'anglais, à environ à 90 %, assez proche de celui parlé par les Saramacas pour qu'ils puissent se comprendre. vignette|Deux enfants djukas sur un radeau, descendant le Maroni, dans le district de Marowijne. Une cabane est construite sur le radeau où les rameurs (djukas) habitent parfois avec leurs familles. Archives nationales néerlandaises, 1947. Avant eux d'autres esclaves marrons Africains avaient établi des débuts de populations issues d'esclaves échappés (les Saramacas qui ont essaimé dans une grande partie de la Guyane), et après eux les aluku feront de même. Échappés des grandes plantations sucrières du Suriname aux , ils se sont progressivement enfoncé dans la forêt amazonienne, où on les considère comme principalement installés le long des berges de l'aval du bassin du fleuve Maroni, dans l'actuelle région frontalière de Saint-Laurent-du-Maroni à proximité du Suriname, ainsi que dans la région de Mana. Ce mouvement migratoire s'est fait après le moment de la première ruée vers l'or. Les Djukas ont parfois du défendre leurs territoires contre les Saramacas ou d'autres groupes ethniques proches. En 1760, ils ont signé un traité de paix avec les autorités coloniales de la Guyane hollandaise qui leur a donné liberté et autonomie, et avec des clauses de gratifications périodiques.