La bataille de Vittorio Veneto (ou troisième bataille du Piave) est une bataille qui se déroula au cours de la Première Guerre mondiale dans le Nord-Est de l'Italie du au 3 ou . Elle se solda par une victoire italienne décisive qui scella la désintégration de l'Autriche-Hongrie.
Après avoir sévèrement battu les troupes austro-hongroises lors de la défensive bataille du Piave, l'armée italienne lance une grande contre-offensive, capturant plus de 5 000 pièces d'artillerie et plus de 350 000 soldats ennemis. La victoire alliée (obtenue par 52 divisions italiennes, 3 divisions britanniques, 2 divisions françaises et un régiment américain contre 61 divisions austro-hongroises) marqua la fin de la guerre sur le front italien. La défaite impériale a assuré la dissolution de la monarchie des Habsbourg, ce qui a été un autre facteur majeur dans la décision de l'Empire allemand de ne plus continuer la guerre, selon le chef d'état-major allemand Erich Ludendorff.
Au cours de la bataille de Caporetto, en octobre-novembre 1917, l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne emportèrent une grande victoire sur les forces italiennes dans les Alpes juliennes. Les Italiens, qui jusqu'alors menaient l'offensive pour franchir l'Isonzo et s'emparer de leur objectif Trieste, reculèrent jusqu'au Piave environ 100 km en arrière, avec des pertes humaine et matérielles énormes. Mais l'avance des troupes des Empires centraux sur le Monte Grappa et au bord du Piave fut stoppée par la résistance des forces italiennes, par les mauvaises conditions météorologiques, la crue du Piave, les problèmes logistiques et l'épuisement après une si grande avancée, et enfin l'indécision des généraux (première bataille du Piave, décembre 1917). L'armée italienne est pratiquement réduite de moitié, et devra adopter une attitude plus défensive, sur un front raccourci. Les français et anglais envoient également 200 000 hommes qui arrivèrent dès décembre, mais n'auront qu'un rôle de réserve.
Cette défaite catastrophique, loin de décourager et forcer l'Italie à chercher une paix séparée, la galvanisa.