thumb|Reg de l'Adrar mauritanien thumb|Reg du désert Mojave, États-Unis thumb|Processus de mise en place d'un pavement dans un reg : déflation éolienne thumb|Paysage de reg dans le Hoggar, Sahara thumb|Météorite sur un pavement désertique : Rub' al-Khali 022 (référence du site), Ash Sharqiyah, Arabie saoudite thumb|Hveravellir : dallage du désert froid islandais Un reg est un désert de pierres, une surface caillouteuse débarrassée des éléments fins par le vent (déflation éolienne). Il correspond à la roche en place érodée ou à d'anciennes nappes de cailloutis. Le reg représente le type de paysage désertique le plus répandu, il est constitué d'étendues de graviers et cailloux arrondis par l'érosion éolienne. Très peu de végétation y survit (tel l'acacia épineux). L'erg, par opposition, est le désert de sable, produit final de l'érosion (seulement 20 % de la surface du Sahara). Dans les régions désertiques chaudes, les paysages de déflation ou les surfaces caillouteuses ont reçu des noms spécifiques, principalement d'origine arabe (Sahara ou Arabie). Hamada ou hammada est une haute plaine ou un plateau désertique où la déflation a supprimé les matériaux de surface à grain fin et laissé le socle balayé du sable avec ou sans placage de galets ou parsemé de rochers. Le mot hamada en arabe signifie littéralement une surface plane rocheuse (voir aussi l'expression rock plain parfois donné comme équivalente en anglais). Reg (Sahara occidental), serir ou sébir (Sahara oriental) ou encore gibber plaine (Australie) sont des termes désignant une dépression simple ou large en grande partie couverte de graviers ou de rochers (appelée granulométrie en géomorphologie), où le sable et les sédiments fins ont été emportés par déflation éolienne. Gibber provient d'un terme aborigène pour cailloux. Un gibber desert se caractérise par un revêtement serré de cailloux. La région de gibber déserts présente des paysages de collines de grès à sommet plat. Ces collines sont coiffées par une couche de dure (induration), plus résistante à l'érosion que le grès sous-jacent.
Christophe Ballif, Pierre-Jean Alet, Arttu Matias Tuomiranta