En 2017, la Turquie était la première puissance économique du Moyen-Orient, devant l'Iran et l'Arabie saoudite, la puissance économique d'Europe et la puissance économique mondiale. Membre du G20 et de l'Union douanière, la Turquie a officiellement entamé ses négociations d’adhésion avec l’Union européenne en octobre 2005, négociations qui sont au point mort depuis quelques années. La livre turque a perdu 30 % de sa valeur en 2018 et le taux de chômage a atteint 14,7 % en 2019. L'inflation était supérieure à 30 % pour les produits alimentaires en 2019. La Turquie est aussi confrontée à l'émigration d'une partie de sa jeunesse éduquée en conséquence de la crise économique et de la répression politique. Le nombre de départs est en forte augmentation avec 113 326 départs en 2017, soit 63 % de plus par rapport à l’année précédente. La Turquie est un pays semi-industriel où l'agriculture occupe encore une place importante dans le PIB. La valeur ajoutée de l'industrie représente 26,6 % du PIB, contre 63,7 % pour les services et 9,6 % pour l'agriculture. L'économie turque est une économie ouverte. Les échanges extérieurs représentent 48 % du PIB contre 22 % au Brésil et 88 % en Allemagne. L’Union européenne est le premier partenaire commercial du pays. Le commerce extérieur du pays est largement déficitaire et de manière chronique, ce qui conduit à une balance des paiements courants structurellement déficitaire et à un endettement extérieur croissant. La place de l'économie informelle est importante et tendrait à croitre. En 2015, une étude de l'OCDE indique que la part des activités productrices de biens et services échappant au contrôle de l’État dépasse les 28 % du PIB. Travail sans contrat, évasion fiscale, corruption et trafic illégaux de biens sont en hausse. La guerre en Syrie a provoqué l'immigration en Turquie de millions de réfugiés syriens, qui forment une main d’œuvre exposée à l'exploitation ; beaucoup de ces travailleurs ne sont pas déclarés par leurs employeurs et sont très peu rémunérés.