Un kwalliso (관리소) (« camp de travail ») est un centre de rétention pour les travaux forcés en Corée du Nord. Il représente l’une des trois formes d’emprisonnement pour des raisons politiques dans le pays, les deux autres étant le jipkyulso pour les délits mineurs et le kyohwaso pour les crimes. Contrairement à ces autres systèmes, les kwalliso ne sont pas soumis au système judiciaire nord-coréen ; les condamnés y sont envoyés sans autre forme de jugement et sont accompagnés par les membres de leur famille sur trois générations. Au total, le nombre de prisonniers politiques en Corée du Nord est estimé entre et .
La durée de l’emprisonnement est variable, mais beaucoup de détenus sont condamnés à perpétuité. Les tâches peuvent consister de travail dans les mines, de métallurgie, de coupe d'arbres ou d’agriculture.
Les camps de travail ont été documentés par les agences de renseignement américaines et sud-coréennes depuis au moins les années 1990.
Amnesty International a réalisé un rapport en mai 2011 montrant l’étendue des camps kwalliso.
Au début de 2007, le nombre de centres en service est estimé à six :
le centre à Kaechon dans la province du Pyongan du Sud,
le centre à Yodok dans le Hamgyong du Sud,
le centre à Hwasong dans le Hamgyong du Nord,
le centre à Pukchang dans le Pyongan du Sud,
le centre à Hoeryong dans le Hamgyong du Nord,
le centre à Chongjin dans le Hamgyong du Nord.
De nombreux camps ont été fermés : en 1989, le centre à Kyongsong a fermé ses portes. Environ prisonniers ont été transférés vers d’autres camps. Le centre à Onsong a aussi été fermé en 1989, car trop près de la frontière chinoise, tout comme le centre de Jongsong, entraînant le déplacement de prisonniers. La fermeture du centre de Chonma et celle du centre à Pyongyang datent respectivement de 1990 et de .
Le centre est probablement utilisé pour les détenus de haute importance.
Les kwalliso sont régis par une agence de la police et ne sont pas directement soumis aux lois et aux tribunaux de l’État nord-coréen.