La révolution égyptienne de 2011 (en arabe ثورة 25 يناير - thawrah 25 yanāyir, révolution du ), est une série d'événements (manifestations, grèves, occupation de l'espace public, destruction de bâtiments et symboles du pouvoir, affrontements avec les forces de l'ordre) ayant abouti à la démission du président Hosni Moubarak et à une libéralisation du régime. La révolution commence par des manifestations le . Tout comme la révolution tunisienne, la révolution égyptienne s'est déclenchée en réponse aux abus des forces de police égyptiennes, à la corruption, mais aussi à l'état d'urgence permanent et à ses procédures expéditives. Les facteurs démographiques structurels, le chômage, le manque de logements, l'augmentation des prix des biens de première nécessité et le manque de liberté d'expression sont également des causes importantes des manifestations, ainsi que les conditions de vie urbaines très dégradées pour les classes populaires. L'objectif premier des manifestants était d'obtenir la fin de l'État policier et la démocratie, qui passait d'abord par le départ du président égyptien Hosni Moubarak, au pouvoir depuis le , et une répartition plus juste des richesses. Réunissant des manifestants de divers milieux socio-économiques, c'est le plus grand mouvement populaire qu'ait jamais connu l'Égypte. Le mouvement aboutit le au transfert du pouvoir à l'armée tandis que le président Moubarak se retire dans sa résidence de Charm el-Cheikh. Alors que la transition politique se met en place, les mouvements sociaux prennent le relais de la contestation politique, à la fois sur le mode de la contestation de hiérarchies corrompues et de revendications sociales : conditions de travail, salaires, protection sociale. Les manifestations continuent chaque semaine, place Tahrir, pour compléter le changement de régime : dissolution du Parti national démocratique (PND), l’ancien parti au pouvoir, mise en accusation des personnalités du régime corrompues et des responsables des centaines de manifestants tués par la police, libération des prisonniers politiques, etc.