Le prix d'un objet, d'un produit ou d'un service dépend de nombreux facteurs, dont l'offre et la demande. Un prix peut cependant être artificiellement plafonné, soutenu ou diminué, par une volonté d'une autorité compétente et du législateur, ou par la volonté commune d'un nombre suffisant de vendeurs. Il peut l'être illégalement via une entente sur les prix ou par des cartels, ou via le dumping économique, social ou environnemental. Il peut enfin l'être par le jeu de régulations ciblées utilisant par exemple la fiscalité (comme l'écotaxe), la règlementation (plafonnement), des primes ou des subventions, etc. Dans ce cas, les États, collectivités et banques sont les rouages qui exacerbent, diminuent ou régulent le prix, modifiant le « signal-prix » donné aux acheteurs (potentiels ou captifs dans le cas de ressources vitales). Ce signal jouera de manière différente selon ; le secteur (primaire, secondaire ou tertiaire) ; les poids respectifs ou tension entre l'offre et la demande ; le temps (court, moyen et long termes) en matière de retour sur investissement notamment ; le type d'investissement (placement, dépenses de loisir ou de plaisir, dépenses urgentes ou vitales, avec ou sans retour sur investissement, etc.) ; l'importance variable accordée aux critères de choix, notamment dans le domaine de l'environnement les capacités de dépenses de l'agent économique considéré. Le « signal » peut être un prix plus élevé, ou au contraire diminué, par exemple par une moindre taxation des énergies renouvelables, propres et sûres (dans l'Union européenne, une directive de 2003 autorise aussi une détaxation pour l’électricité issue de cogénération) Les écotaxes sont un des moyens de redresser un prix vers un « juste prix » ou un « vrai prix » (c'est-à-dire cherchant à intégrer dans la vente d'un bien ou d'un service la réparation des coûts environnementaux directs et parfois indirects générés par sa production, son transport et son élimination ou recyclage ; c’est ce qu’on appelle l’internalisation des coûts externes).