Jacques (hébreu יעקב / Yacov), surnommé le Juste, Oblias et frère du Seigneur par Hégésippe, Epiphane de Salamine, Eusèbe de Césarée et Paul de Tarse, mort en 61/62, est un Juif de Galilée, l'un des quatre « frères » de Jésus de Nazareth (la signification exacte à donner au mot « frère » restant l'objet de débat parmi les exégètes bibliques) cités dans les évangiles (Mt 13, 55).
Actif surtout après la fin du ministère de Jésus, il est le chef de l'Église de Jérusalem et le porte-parole du judéo-christianisme - l'épithète « juste » accolée à son nom faisant référence à sa stricte observance de la Loi juive et en sa foi en Dieu. Jacques le Juste a sans doute joué un rôle de direction important, rendant des arbitrages, comme lors du concile de Jérusalem et porte-plume, à cette occasion, des apôtres. Le fait que sa mise à mort ait provoqué le renvoi du grand-prêtre Hanan ben Hanan, qui venait à peine d'être nommé, semble indiquer que Jacques était un personnage en vue à Jérusalem, alors qu'il sombre dans l'oubli avec le temps.
Selon la tradition catholique, il est l'un des Douze Apôtres, mais cela suppose qu'il soit la même personne que Jacques d'Alphée dit « Jacques le mineur », ce que la plupart des historiens contestent.
La tradition chrétienne lui attribue l'Épître de Jacques, l'une des épitres catholiques, dans laquelle il exalte la vertu de charité.
Au moins trois personnages se prénomment Jacques dans le Nouveau Testament :
Jacques de Zébédée, également nommé « Jacques le Majeur », l'un des Douze, frère de l'apôtre Jean ;
Jacques d'Alphée, un autre des Douze, souvent mis en rapport avec Thaddée et surnommé « Jacques le Mineur » dans la tradition romaine ;
Jacques le Juste, frère (ou, selon l'Église catholique, cousin) de Jésus, qui joue un rôle considérable dans l'Église de Jérusalem.
À supposer qu'il ne soit pas confondu avec l'un des trois précédents, il y a peut-être encore un autre Jacques, faisant lui aussi partie des Douze, et qui serait le père ou le frère de Jude (Ju 1, 1 et Mt 13, 55), appelé « Juda le Zélote » et lui aussi qualifié de de Jésus, dans de nombreux textes chrétiens jusqu'au .