La mobilité est la capacité ou propriété pour des personnes ou des objets à se déplacer dans un espace, ou le . Cet espace peut être physique : par la circulation de biens (on parle alors de fret ou de transport de marchandises) et de personnes. Ces trois mobilités (mobilité physique des hommes et des biens, mobilités virtuelles) font des systèmes et se recomposent dans des formes variées. L’intensité et la portée de ces mobilités dépendent de la capacité de systèmes techniques à les satisfaire. Cet espace peut être social : on parle de mobilité sociale lorsque le statut social ou professionnel d’une personne change, ou qu’il est différent de celui de ses parents. Et depuis l'avènement de l'informatique, cet espace peut aussi être numérique : les informations circulent dans des réseaux par le biais de terminaux fixes ou portables. On peut parler de mobilité « virtuelle ». Depuis le grand mouvement d'urbanisation au sous l'influence de la Révolution industrielle, renforcé après la Seconde Guerre mondiale avec le développement des transports routier, aérien et ferroviaire, le besoin de mobilité est devenu primordial à la suite de l'allongement des distances à parcourir, compte tenu de l'augmentation de la vitesse et de la déconnexion des lieux de travail, de consommation et d'habitation. On distingue parfois la mobilité voulue et nécessaire de formes de mobilités contraintes ou encouragées par la publicité ou les modes que le philosophe Pierre-André Taguieff classe dans un comportement émergent au qu'il nomme le . Hormis de rares exceptions, comme l'interdiction des navires de plus de deux mats en Chine à la fin du sous la Dynastie Ming, après les expéditions de Zheng He, ou la fin des vols commerciaux supersoniques en 2003, les systèmes de transport ont globalement connu des progrès tout au long de l'Histoire, notamment sur mer, mais ils ont été spectaculaires depuis deux siècles.
Luca Giovanni Pattaroni, Hossam Adly El Shentenawy