thumb|upright=2|Triptyque de John Donne, par Hans Memling, Londres, National Gallery.
Un triptyque (du grec , « triple, plié en trois ») est une œuvre peinte ou sculptée en trois panneaux, dont les deux volets extérieurs peuvent se refermer sur celui du milieu.
Ce format se développe essentiellement aux , dans le cadre des retables, la peinture religieuse en Europe.
Les triptyques entrent dans la famille plus large des tableaux polyptyques.
thumb|Triptyque à encadrement architecturé.
Le chiffre « trois » est une référence notoire à la Trinité connue par la chrétienté ; cependant, ce chiffre est présent également dans d'autres divinités indo-européennes.
De plus, les contenus des tableaux, au début représentant uniquement le sujet divin, se découpent en trois de bas en haut ;
le « haut » représente les cieux, dans lequel les peintres dessinent des angelots et les figures des saints auréolés ;
le « bas » le monde terrestre, médiéval, vers lequel le visiteur lève les yeux au ciel en contemplant la peinture ;
quant à la « zone du centre », qui est le cœur de la représentation, elle est bien souvent le lieu de la sanctification du sujet principal, en route vers les cieux.
Cette structure est mise en œuvre par les peintres hollandais et italiens de la Renaissance.
Ce format trouve un de ses aboutissements les plus connus avec Le Jardin des délices, la peinture la plus célèbre de Jérôme Bosch.
thumb|center|220 px|Le Jardin des délices (fermé), .
Ouvert, il mesure .
Cet art s'est développé à l'origine sur de grands panneaux de bois avant que les progrès de la technique picturale permettent d'autres supports.
Le divin dans la représentation religieuse est rendu par l'emploi de très fines feuilles d'or plaquées sur les œuvres. Ces feuilles dorées disparaissent à compter de la Première Renaissance avec les primitifs italiens qui s'affranchissent de la peinture byzantine.
C'est également une œuvre littéraire ternaire, par exemple La Divine Comédie de Dante où trois pôles se distinguent : l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis.