L'abbé Jean-Baptiste Dubos, né le à Beauvais et mort le à Paris, est un homme d'Église, diplomate et historien français. Fils de Claude du Bos, marchand échevin de Beauvais, et de Marguerite Foy (fille d'un maire de Beauvais et sœur de l'abbé Foy de Saint-Hilaire), Dubos fait ses premières études dans sa ville natale, avant de venir les achever à Paris où il étudie la théologie, puis le droit public. Après avoir été reçu bachelier de Sorbonne en 1691. Il entre dans les bureaux de Jean-Baptiste Colbert de Torcy, qui le charge de missions secrètes auprès de diverses cours de l’Europe, en Allemagne, en Italie, en Angleterre, en Hollande. Il s'en est acquitté en négociateur habile, ayant pris une part importante aux traités conclus à Utrecht, Baden et Rastatt. Chargé des négociations de paix lors de la guerre de Hollande qui oppose la France et ses alliés aux pays qui formeront plus tard la Quadruple-Alliance, l’abbé Dubos publie en 1703 Les Interests de l'Angleterre mal entendus dans la guerre présente, dont certains chapitres contiennent des révélations que les Hollandais mettront à profit, ce qui a fait dire à certains que son livre aurait dû être nommé Les Intérêts de l'Angleterre mal entendus par l'abbé Dubos. Il s’agit probablement d’un ouvrage de commande fait sur ordre de la cour de France, qui lui avait fourni les mémoires. Dubos y fait, sur l’Angleterre, des prédictions funestes qui ne se sont pas réalisées mais il y prédit également que les colonies britanniques en Amérique se révolteraient un jour contre leurs maîtres. Puis, le régent et le cardinal Dubois firent le même usage, avec le même succès, de ses talents. Ses nombreux services furent récompensés par des bénéfices et des pensions, et enfin par l’abbaye de Notre-Dame de Ressons près de Beauvais, après quoi il abandonna la politique pour se consacrer à l’histoire. Dubos était un diplomate, même si ses succès dans le service du Roi et dans les lettres, notamment ses Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1719), le conduisirent à l’Académie française en 1720, dont il devint secrétaire perpétuel en 1722.