Marc Dax, né le ou 1771 à Tarascon-sur-Ariège et mort le à Sommières, est un médecin français. Il est considéré comme un précurseur de la théorie de la dominance de l'hémisphère gauche du cerveau humain dans le langage, devançant de 25 ans les travaux de Paul Broca dont le nom a largement éclipsé celui de Dax. Il fait ses études de médecine à Montpellier et dans sa thèse de doctorat de 1799, il décrit avec précision le développement d'une épidémie de choléra (« Mémoire pour servir à la topographie médicale d’Aigues-Mortes »). il s'installe en 1800 comme médecin généraliste à Sommières, dans le Gard. Sa curiosité scientifique l'amène à s'intéresser à des sujets variés, parfois sans rapport avec la médecine : « Recherches sur la position de la Méditerranée et de la ville d’Aigues-Mortes à la fin du », « Mémoire sur les Bouillens de Vergèze » (1810), « Description d’une roche qui renferme exclusivement des coquillages fluviatiles et lacustres » (1821). Ses publications dans les Mémoires de l’Académie de Nîmes ne connaissent qu'une diffusion limitée. vignette|Plaque commémorative au Docteur Marc Dax, médecin de Sommières C'est en servant comme chirurgien des armées de Napoléon que Dax constate que des blessés ayant une aphasie (c'est-à-dire une incapacité à communiquer verbalement) présentent une lésion cérébrale de l'hémisphère gauche qui s'accompagne aussi souvent d'une hémiparésie droite (c'est-à-dire une faiblesse du côté droit du corps). Répétant ses observations sur de nombreux cas de lésions cérébrales qu'il examine lui-même ou qui lui sont rapportés par ses collègues, il rédige alors un court mémoire (Lésions de la moitié gauche de l'encéphale coïncident avec l'oubli des signes de la pensée) présenté en 1836 à un petit congrès scientifique, le Congrès Méridional de Montpellier. Il ne restera cependant aucune trace écrite de cette communication orale (qui pour cette raison reste controversée) et un an plus tard, Marc Dax décède sans avoir pu faire reconnaître sa découverte.